Je me souviens encore de mon arrivée à Moscou comme si c’était hier. Sortant du métro Paveletsky après un vol avec escale à Istanbul, j’ai été immédiatement frappé par l’ampleur de cette ville qui semble n’avoir aucune fin. Des gratte-ciel aux dômes dorés, Moscou est un véritable kaléidoscope architectural qui vous prend aux tripes dès les premiers pas.
Depuis ce premier choc culturel, j’ai retourné Moscou dans tous les sens. Laissez-moi vous partager mon expérience de cette ville fascinante qui m’a marqué bien plus que je ne l’aurais imaginé. Entre anecdotes personnelles et conseils pratiques, voici tout ce qu’il faut savoir pour un Voyage Russie inoubliable !
Mon périple dans l’histoire moscovite
La première fois que j’ai posé pied sur la Place Rouge, j’avais l’impression de voyager dans le temps. Imaginez : en 1147, c’était juste un petit coin de boucle où le prince Youri Dolgorouki invitait ses potes pour un banquet. Aujourd’hui, on parle de 12 millions d’habitants !
Le Kremlin, cette forteresse emblématique que tout le monde connaît, existait déjà en 1331. J’ai adoré découvrir qu’il a été reconstruit en pierre blanche par Dmitri Donskoï (1356-1389), puis en briques rouges par Ivan III. Chaque pierre raconte une histoire, c’est fou ce que j’ai appris en me baladant dans ses couloirs !
- Quand Ivan le Terrible a fait danser la ville
1547, Ivan se déclare Tsar et Moscou devient la « Troisième Rome ». J’ai encore des frissons quand je repense à la Cathédrale Saint-Basile, construite à cette époque. Avec ses dômes colorés, c’est vraiment le monument le plus photogénique de la ville. Chaque fois que je la vois, je me dis que les architectes de l’époque avaient vraiment pété un câble dans le bon sens !
Le 17ème siècle a été un peu chaotique avec l’invasion polonaise (1610-1612), mais Mikhaïl Romanov a remis les choses en ordre en 1613. Puis en 1712, Saint-Pétersbourg a volé la vedette en devenant capitale. Mais Moscou n’a pas dit son dernier mot : en 1755, elle accueillait la première université de Russie. J’adore penser que des étudiants comme moi arpentaient déjà ces rues il y a presque 300 ans !
- Moscou en cendres, mais pas KO
1812, Napoléon arrive à Moscou… pour trouver une ville vide et en flammes ! Les Moscovites préfèrent tout brûler plutôt que de laisser leur ville à l’envahisseur. Quelle détermination ! J’imagine encore la scène en me promenant dans les rues reconstruites.
Il a fallu attendre 1918 pour que Moscou redevienne capitale. Les bolchéviques ont modernisé la ville avec le métro (dont je vous parlerai plus tard !), les bus et les trolleybus. C’est fou de voir comment cette ville a su renaître de ses cendres à plusieurs reprises.
- La guerre, les Jeux olympiques et la chute du mur
1942, Moscou résiste aux nazis et leur inflige leur première défaite. Un moment historique que je ressens encore en visitant les monuments commémoratifs. En 1980, la ville organise les Jeux olympiques malgré le boycott de 50 pays. J’ai discuté avec des Moscovites qui se souviennent de cette époque comme d’un moment de fierté immense.
Puis vient la chute de l’URSS en 1991. Quelle période de bouleversements ! J’ai rencontré des gens qui ont vécu cette transition, leurs histoires sont incroyables. Entre 1990 et 1993, la ville a connu des moments dramatiques, mais aujourd’hui, Moscou rayonne plus que jamais.
Mes quartiers préférés et où poser ses valises
Moscou, c’est grand. Très grand. Avec ses 2 511 km², il faut bien choisir où loger ! Traversée par la Moskova, la ville est divisée entre le centre historique et les quartiers plus résidentiels. Après plusieurs séjours, voici mes coups de cœur :
| Quartier | Ambiance | Budget moyen/nuit | Avantages |
|---|---|---|---|
| Kitaï-gorod/Tverskoï | Historique, branché | Plus de 150 € | À pied de la Place Rouge, vie nocturne |
| Arbat | Artistique, touristique | 50-150 € | Rue piétonne, boutiques, galeries |
| Iakimanka | Calmé, culturel | 50-100 € | Près du Parc Gorki, familial |
| VDNKh | Moderne, économique | Jusqu’à 50 € | Parcs, musées, bien desservi |
- Tverskoy : le cœur battant de Moscou
C’est mon quartier de prédilection ! J’y ai logé lors de mon premier séjour et je ne le regrette pas. Tverskaïa, surnommée les « Champs-Élysées moscovites », est bordée de boutiques de luxe et de restaurants. Le Bolchoï, la Place Pouchkine, le Kremlin… tout est à portée de main. Le soir, l’ambiance est électrique avec ses bars et cafés qui restent ouverts tard.
- Arbat : le Montmartre moscovite
J’adore me perdre dans la rue piétonne Arbat Ulitsa. Les artistes de rue, les petites galeries d’art, les boutiques de souvenirs… C’est touristique mais tellement charmant ! J’y ai passé des après-midis entières à flâner, à grignoter des blinis dans les petits cafés. La maison de Pouchkine est un incontournable pour les amateurs de littérature.
- Kitaï Gorod : entre histoire et modernité
Quartier branché par excellence ! Le jour, on admire l’Église de la Sainte-Trinité de Nikitniki. La nuit, les galeries d’art se transforment en clubs underground. J’y ai fait des rencontres inoubliables lors de soirées improvisées. C’est le quartier parfait si vous voulez mixer culture et fête.
- Chistye Prudy : l’authenticité préservée
Pour ceux qui cherchent le calme sans être trop loin de l’action. Ce quartier autour des étangs est parfait pour se reposer après une journée d’exploration. J’y ai trouvé de superbes cafés où les étudiants viennent réviser. L’ambiance y est studieuse mais décontractée.
Mes incontournables et mes adresses secrètes
Après plusieurs séjours à Moscou, voici ce qui, selon moi, vaut vraiment le détour. Certains sont des classiques, d’autres des pépites découvertes sur le terrain !
- Le métro : un musée souterrain
Je vous le dis sans hésiter : le métro moscovite est une attraction en soi ! Staline l’avait surnommé les « palais du peuple », et il n’avait pas tort. Mes stations préférées ? Komsomolskaya avec ses lustres monumentaux, Mayakovskaya avec son design futuriste, et Arbatskaya avec ses marbres somptueux. J’y ai passé des heures à prendre des photos, les voyageurs doivent me prendre pour un touriste complet !
- La Place Rouge : plus qu’une place, un symbole
La première fois que j’ai vu la Place Rouge, j’en ai eu le souffle coupé. La Cathédrale Saint-Basile avec ses dômes multicolores, le Kremlin imposant, le Mausolée de Lénine… C’est le cœur battant de la Russie. Mon conseil : allez-y tôt le matin pour éviter les foules. Le lever de soleil sur la place est un spectacle magique que je n’oublierai jamais.
- Les bains russes : une expérience unique
Attention, ça décoiffe ! Les banyas russes n’ont rien à voir avec nos hammams. Température extrême, massage aux branches de bouleau, plongeon dans la neige en hiver… J’ai testé les bains Sandunovskie, les plus anciens de Moscou. C’est une expérience dépaysante qui vous fait comprendre une part importante de la culture russe.
- La gastronomie russe : bien plus que des vodka
Ah, la nourriture russe ! J’adore me régaler dans les chaînes locales comme Teremok pour leurs blinis (crêpes russes) fourrés à la viande ou au fromage blanc. Pour un repas plus complet, Mu Mu est parfait : buffet à volonté avec des plats traditionnels comme le bortsch (soupe à betterave) ou le goloubtsy (chou farci). Mon restaurant coup de cœur ? Le White Rabbit, classé parmi les 50 meilleurs restaurants du monde avec sa vue panoramique imprenable sur Moscou. Comptez environ 2 500 roubles pour un menu complet, mais ça vaut chaque kopeck !
- Le Bolchoï : la magie de l’opéra russe
J’ai eu la chance d’assister à une représentation du Lac des Cygnes, et c’est resté gravé dans ma mémoire. L’acoustique est parfaite, les décors somptueux, les danseurs exceptionnels. Petit conseil : réservez vos billets des semaines à l’avenance, et optez pour les places moins chères en hauteur, la vue est tout aussi bonne !
Se déplacer à Moscou : mes astuces pratiques
Pour arriver à Moscou depuis l’aéroport Domodedovo (où j’ai atterri plusieurs fois), plusieurs options s’offrent à vous :
Dans la ville, le métro reste le meilleur moyen de transport. Les tickets coûtent entre 50 et 70 roubles, et le réseau est incroyablement dense. Attention : les cartes bancaires occidentales ne fonctionnent pas, prévoyez des espèces !
Pour les Transports Moscou, je vous recommande de télécharger l’application Yandex Maps. C’est l’équivalent russe de Google Maps et ça marche super bien, même sans connexion !
Ce qui nous attend en 2025-2026
Moscou ne dort jamais ! En préparant mon prochain séjour, j’ai découvert un programme événementiel riche pour 2025 et 2026 :
En 2026, la ville accueillera notamment le groupe Leningrad le 08/03, KINO le 15/05, et Zenfira le 07/03 à la VTB Arena. La parade du Jour de la Victoire le 09/05 et la Fête de la ville le premier week-end de septembre sont des moments forts à ne pas manquer !
Mes derniers conseils avant de vous lancer
Voyager en Russie en 2025 demande un peu de préparation, mais c’est tout à fait faisable ! Quelques infos pratiques basées sur mon expérience récente :
- Visas : L’eVisa de 30 jours coûte environ 52 USD et s’obtient en 4 jours. Pratique !
- Argent : Oubliez les cartes Visa/Mastercard. J’emporte toujours des euros en espèces (jusqu’à 10 000 € sans déclaration) que je change sur place. Taux actuel : environ 90 roubles pour 1 €.
- Internet : Les cartes SIM locales sont quasi impossibles à obtenir pour les touristes depuis 2025. J’utilise une eSIM Holafly, et je télécharge un VPN avant de partir pour accéder aux réseaux sociaux.
- Sécurité : Moscou est une ville très sûre selon mon expérience. Évitez juste les discussions politiques et les manifestations, et tout se passera bien.
Pour Quand visiter Moscou, je vous conseille mai-juin ou septembre-octobre. Les températures sont agréables et il y a moins de monde qu’en été.
Moscou est une ville qui vous marque. Entre son histoire mouvementée, son architecture grandiose et l’incroyable hospitalité de ses habitants, chaque séjour est une nouvelle découverte. Alors n’hésitez plus, et allez vous faire votre propre opinion ! J’écoute toujours mon cœur. Généralement, il me conduit à l’aéroport… et cette fois-ci, direction Moscou !
